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Dans le tourbillon de la vie

12 août 2022

Dans le tourbillon de la vie, tu as souvent l’impression d’avoir tiré le mauvais numéro. Les histoires et les malheurs se suivent et tu dis même qu’ils s’acharnent. Y a-t-il maldonne ou malchance ?

La vie a en réserve son lot de violences et tu n’es pas épargnée. Tu as beau dire qu’il y a pire ailleurs ou que le lendemain sera meilleur, tu ne sais plus comment prendre ta vie ! Y a-t-il un choix à poser, des énigmes du passé à résoudre, un signe à lire dans les évènements qui se présentent ?

Ombres et souffrances, où est la résilience ?

Les peurs de l’enfance ne s’effacent pas totalement, elles ressurgissent quand on ne les attend pas, tu cherches l’équilibre pour vivre le mieux possible, peut-être est-il plus simple de chercher l’unité. Entre le bonheur et la tristesse, l’amour et la solitude, la peur et l’espoir, rien n’est divisé, tout est un, tout est lié et fruit de la rencontre.

Parfois même avec les meilleurs parents du monde, l’enfant qu’on a été garde en lui une part de souffrance qui nous fait encore hésiter à être positif et à accepter enfin d’être heureux. Tu recherches le bonheur, peut-être est-il plus doux de rechercher la joie. Le bonheur se cherche toujours à l’extérieur alors que la joie vient du plus profond de l’être, au-delà de toute souffrance.

Je me souviens de ma vie à Kédougou au Sénégal oriental et je vois encore les sourires de ces femmes et de ces hommes si pauvres se réjouissant juste du don de la vie, et de ce qu’elle apporte aujourd’hui, même s’il s’agit de quelques grains de fonio ou de mil. La capacité d’émerveillement semble liée depuis toujours à une certaine forme de pauvreté.

« Heureux, les pauvres de cœur, le royaume de Dieu est à eux »

dit Jésus dans l’évangile de Matthieu. Une très belle traduction d’André Chouraki de ce même passage dit « En marche, les pauvres de cœur… » comme si la promesse du bonheur était intrinsèquement liée à la marche, à l’avancée dans la vie vers la terre promise. Avancer, être en mouvement, en projet, donne de la joie, même si c’est un tout petit pas en avant, un pas vers l’autre ou vers l’unité de soi.

Il n’y a pas de fatalité à la tristesse ou même à l’échec, ni même à ce qui nous arrive, la vie continue à se donner avec beaucoup de générosité. Les rencontres que nous choisissons allègent notre fardeau et certaines semblent même nous guérir quand nous sommes conscients de ce que nous recevons vraiment. Elles sont comme inscrites en nous pour toujours. Et même quand la mort croise la vie et vient nous bousculer encore, elle est juste le rappel que nous sommes de passage, comme les nomades à la recherche d’un point d’eau. Tout a une fin sauf le lien, échange infini, amour immuable, souffle d’Esprit qui ouvre l’horizon et crée toute chose nouvelle.

Tout est un et rien n’est divisé, c’est la source de mon espérance.

Vos réactions à cet article :

Merci Michel pour ce très beau texte que tu nous a envoyé. Il m’a beaucoup touché car c’est ce que je crois au fond de mon cœur. Oui je crois que tout est un, tout est interdépendant. La vie est mouvement et rencontre. Elle est et nous invite à nous ouvrir toujours plus, à donner et à recevoir. Je crois que nous sommes de passage pour découvrir cette unité et les liens qui nous unissent à Dieu et à la Création afin de devenir des fils et filles. En cette veille du 15 août regardons Marie celle qui dit oui. Myriam

Mon âme m’avait abandonnée - d’après le psaume 116 - Psaumes insolites

Alléluia !
J’aime Dieu, le Clément, l’Eternel,
Il m’écoute et me réconforte,
Il comprend ma peine et ma souffrance,
Je me tourne vers lui, mon cœur s’apaise.
 
J’étais centrée sur moi-même,
Addicte aux drogues et aux idées noires,
Alors du plus profond de mon être, j’ai crié :
« Seigneur, je t’en prie, délivre-moi » ! *
 
Le Tout-Autre est douceur et compassion,
Notre Dieu est justice,
Il défend les petits de la terre,
J’étais perdue, il m’a rejointe dans ma faiblesse.
 
Apaise-toi, ô mon âme,
Car le Seigneur t’a fait du bien,
Tu avais fui et abandonné ton corps,
Il t’a redonné un souffle de vie.
 
Je me tourne vers le Dieu de toute vie,
Je fais un pas en sa présence,
Il m’a libérée de mes peurs,
J’ose une louange en prononçant son nom.
 
J’ai toujours gardé l’espérance et la foi,
Même aux jours de la tristesse et de la souffrance ;
J’avais pourtant dit dans la nuit de mon âme
Que la vie est mensonge, j’avais perdu confiance.
 
Comment te rendrai-je, Dieu de vie
Tous tes bienfaits envers moi ?
Je partagerai le pain et le vin,
J’invoquerai ton nom chaque jour de ma vie.
 
Elle a du prix à tes yeux, la vie de tes amis,
Je sais que tu m’aimes et ma reconnaissance est éternelle
Car tu m’as rendue libre !
Tu as mis au fond de moi une espérance.
 
Je t’offrirai un psaume, une action de grâce,
Je dirai ton nom dans le secret de ma prière,
Oui, je tiendrai mes promesses envers toi
Et envers celles et ceux vers qui tu m’enverras.
 
Devant tout le peuple, je chanterai une louange,
A l’entrée du temple, je dirai ta grandeur,
Dans la ville, je raconterai mon témoignage :
Vous tous qui m’entendez, venez et louez Dieu !