Il vit que cela était bon

16 juillet 2025

Qu’est ce que la bonté sinon ce sourire à la vie, à l’autre  ?

La bonté vient de ce petit ajustement permanent à ce qui vient : aller vers l’autre en restant soi-même, l’accueillir pour ce qu’il est sans vouloir le changer, décider de voir le bon en lui.

La bonté est divine, elle se reçoit et s’accepte comme une mission de vie simple et exigeante. Je pense à Marie dont très peu d’actes sont rapportés dans les textes. Il y a en elle une présence juste et ce oui magnifique à l’accueil du Christ en elle. La bonté chez elle s’exprime par une gratitude, une louange à ce qui vient, une foi inébranlable en la force créatrice de la Parole.

Lorsque nous acceptons de nous unir par un lien d’amour, de devenir père ou mère, de nous consacrer à une cause au service de l’homme ou de Dieu, nous prenons ce chemin de bonté qui nous ouvre déjà la porte de la joie.

J’ai cueilli cette semaine près de 15 kilos d’abricots sur un seul arbre, je l’ai remercié pour sa bonté. Dans les autres périodes de l’année, il donne de l’ombre et abrite les oiseaux, il se régénère en poussant ses racines plus profondes encore dans le sol, il se prépare déjà à fleurir et à porter de nouveaux fruits. Nous qui avons la chance d’être conscients de ce que nous vivons, nous pouvons faire aussi bien ou peut-être mieux que l’abricotier en commençant simplement dans les périodes plus calmes à être bons avec nous-mêmes, notre générosité et les fruits de notre amour pour les autres n’en seront que meilleurs. C’est sans doute comme cela que nous devenons capables de donner au centuple ce que nous avons reçu, là est le miracle de la bonté.

Je peux alors affirmer sans crainte que Dieu est infiniment bon parce que je goûte cette bonté de l’intérieur et rencontre des êtres d’une bonté exceptionnelle.

La semaine dernière, j’ai assisté aux obsèques de Thierry, un homme profondément bon. Les fruits de sa bonté pouvaient se cueillir dans l’assistance silencieuse et pleine de gratitude. Chacun a pu témoigner de la bonté humble qui habitait cet homme chaque jour : gestes simples, services rendus sans rien attendre en retour, paroles encourageantes pour chacun, humour sur lui-même….. Et Dieu vit que cela était bon  ! Et ce fut dans ce petit village d’Ardèche le jour de l’humanité transformée, unifiée, telle que nous l’espérons. Les fruits de la bonté d’un seul homme sont innombrables.

Maître que dois-je faire de bon pour avoir la vie  ? Et le Maître répond : «  Pourquoi m’interroges-tu sur le bon  ? Unique est celui qui est bon  ».

Extrait de l’Evangile de Matthieu

Et moi aussi je m’interroge encore… Qu’est-ce qu’être bon  ? Le verbe bénir me vient spontanément, donner une parole positive, bienveillante vers celui ou celle que je connais, que je rencontre, avec qui je partage ma vie, ou simplement ceux auxquels je pense, frère ou sœur en souffrance, êtres aimés au-delà du lieu et du temps : «  Je veux ton bien, je reconnais ta part divine, je m’émerveille de la beauté qui est en toi, je te bénis. Notre rencontre sur cette terre n’est nullement un hasard, c’est le fruit de la bonté de Dieu qui m’appelle à devenir bon à ton côté et aimer tel que je suis aimé.  »

Contemplation - d’après le psaume 54 - Psaumes insolites

Il me suffit d’invoquer ton nom

Et la paix vient sur moi,

Tu m’invites à me lever

Et à contempler ce qui m’entoure.

 

Toi, l’Infiniment bon,

Source de l’éternelle vie,

Ecoute ma prière,

Entends les paroles de ma bouche.

 

Tu m’appelles à la beauté, à la bonté.

Mon regard se porte sur la nature,

Tu m’invites à en prendre la mesure,

A écouter le message qu’elle m’adresse.

 

Un étranger se présente, il est mon frère,

Un proche me fait signe, je suis là,

Et voici que tu viens à mon aide,

Tu accompagnes chacun de mes gestes.

 

De tout mon cœur je dirai une prière,

Je louerai ta bonté parmi les miens,

Tu as ouvert mes yeux et mes oreilles,

Tu es celui que mon cœur aime  !