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La culpabilité appartient au passé

14 mars 2023

Tu ne te sens pas vraiment coupable, tu éprouves juste à certains moments une petite pointe de culpabilité  ! Elle te parle à l’oreille et te dis : «  tu devrais faire ceci ou cela  », «  tu t’accordes un temps de loisir pendant que les autres travaillent  », «  tu n’en fais pas assez  », «  Tu devrais donner davantage encore  »….  ! Mais va-t-elle se taire enfin pour te laisser vivre  ?

Tu sais pourtant que tu donnes sans compter ton temps, ton énergie, ton attention à l’autre mais tu ressens comme un poids dans le ventre qui te gêne et engendre en toi une fatigue plus grande encore. Tu es épuisé, ton corps te le dit mais tu ne l’écoutes pas. Tu t’accordes juste quelques petits temps de plaisir que tu consommes rapidement et de manière compulsive avant de retourner bien vite vers ce que tu dois faire ou représenter.

La culpabilité appartient au passé et à ce qui nous raccroche à l’effort ou au devoir, au faire plus qu’à l’être, aux représentations mentales de ce qui doit se faire et ce qui ne se fait pas, et peut-être à l’image faussée que nous nous sommes créée de nous-mêmes. Elle naît du doute ou de la peur de ne pas être à la hauteur et nous savons parfaitement que le doute et la peur paralysent la joie.

«  Si je suis coupable, malheur à moi  !
Si je suis juste, je ne lève pas la tête,
rassasié de honte en voyant ma misère  »
Livre de Job Chapitre 10

La culpabilité fait partie de ces émotions à énergie négative qui nous empêchent de nous élever et de vivre pleinement un moment de repos ou la relation aux autres. Elle prend pour certains d’entre nous beaucoup trop de place.

Il est cependant possible d’apprendre à dire non, à lui dire non : limiter un peu sa place dans notre journée, lui accorder un temps limité, l’inviter à boire le thé, sans obligatoirement l’inviter à dîner  ! Nous ne pouvons pas la mettre à la porte complètement, car quand elle n’est pas totalement obsessionnelle, elle peut aussi nous stimuler pour agir ou prendre une décision.

Le premier remède à la culpabilité que tu ressens est pour moi l’attention à ce qu’exprime l’autre sur ce que tu es : il est reconnaissant de ce que tu lui apportes, met en valeur tes qualités ou tes talents, te dit merci et semble vraiment sincère dans son propos mais l’entends-tu vraiment  ? La gratitude exprimée par l’autre est un baume à la culpabilité et la réduit presqu’à rien. Tu peux alors te féliciter de ce que tu es et de ce que tu réalises et renvoyer à ton tour un message de gratitude.

Un autre remède à la culpabilité est sans doute l’attention que tu portes à toi-même chaque jour. Chacun a ses méthodes, à toi de choisir la tienne : marcher, prendre un livre, penser à l’autre en aimant, contempler un bout de nature, remercier, relire un passage d’un texte sacré, allumer une bougie, sourire à ce qui est, tourner les yeux vers l’intérieur, faire silence, s’autoriser à être léger, respirer…. Tu peux alors profiter à plein de ces petits temps que tu prends pour toi et qui sont tellement utiles à la construction de ton unité, à la démultiplication de ton énergie et au bien-être de celles et de ceux qui vivent à tes côtés.

Et si la culpabilité persiste, s’accroche à toi et reste pour toi un héritage lourd à porter, tu peux exercer ton droit de retrait et refuser l’héritage.

«  Nous sommes appelés à renoncer à ce qui était juste à nos yeux, à la contrainte que nous exercions sur nous-mêmes, pour nous laisser élever jusqu’au sens de notre histoire  » Lytta Basset (extrait du Pardon Originel)

Des paroles contraires à mon cœur - d’après le psaume 64 - Psaumes insolites

Je te présente, Dieu, mes blessures intérieures,
Peux-tu me protéger du danger  ?
Si tu pouvais me cacher dans un coin de ton ciel,
Loin des peurs qui traversent ma nuit  !
 
Comme une épée qui me transperce,
Ces peurs créent en moi des paroles insensées,
Elles éloignent mon cœur de la bonté.
Mon Dieu, que la colère est difficile à contenir  !
 
J’ai peur de ne pas être à la hauteur,
De ne pouvoir défendre ta cause,
Peur de trahir l’amour
Et de prononcer des paroles contraires à mon cœur.
 
Mais toi tu dis : “ne crains pas  !
Ne t’inquiète ni des mots qui blessent,
Ni de demain ou des jours d’après,
L’air de ce jour est nouveau, goûte-le  !”